Aujourd’hui, en France, 26 % des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté, pour une moyenne nationale de 14 %. Sur 9 millions de pauvres, la moitié sont des jeunes et des enfants. Pour répondre à cette problématique, Break Poverty a créé la Dotation d’Action Territoriale (DAT) qui encourage les entreprises locales à soutenir durant 3 ans des projets associatifs dédiés à la jeunesse défavorisée de leurs territoires. |
|
Denis Metzger, Président de Break Poverty, rappelait les trois piliers de ce dispositif :
La solution est locale, la solution passe par la prévention et la solution passe par l’engagement des entreprises.
Efficace et pragmatique, la DAT se structure en quatre étapes :
Ces porteurs peuvent être des collectivités locales, des structures associatives, des fondations ou encore des clubs d’entreprises. Pour lancer la démarche, il leur est demandé de dédier au projet une personne à mi-temps la première année, puis un quart-temps pour le suivi et l’évaluation des projets.
L’association IDEIS, fusion de la Mission locale et de la Maison de l’Emploi, est le référent DAT du Pays de Montbéliard. David Pan, son Directeur, témoignait des avantages de ce dispositif sur son territoire : « la DAT nous permet d’avoir une démarche plus globale de lien avec les entreprises ». Sur le volet opérationnel, « on a une chef de projet qui pilote la démarche au quotidien […] et on est accompagné […] sur des temps individuels et collectifs. On profite aussi d’une communauté nationale de référents DAT avec du partage d’expériences, de pratiques et de solutions ».
Maïlys Feron, Déléguée Régionale, rappelait que l’équipe de Break Poverty « apporte une méthodologie rigoureuse, un programme de formations et transmet tous les outils nécessaires à la mise en place de la DAT, tout au long de la démarche ».
Aujourd’hui, cinq Déléguées Régionales accompagnent de nombreux territoires :
Le mécénat social est un vecteur essentiel de création de lien entre les jeunes et les entreprises. Si la DAT a pour ambition première de mobiliser des fonds pour financer les projets associatifs en local, elle crée aussi un espace de rencontre et de proximité entre ces acteurs. Benoît Ozanne, associé chez Forstaff, cabinet de recrutement mécène de la DAT de Nantes, a témoigné de l’engagement de son entreprise.
Regards croisés de l’entreprise mécène FORSTAFF et de l’association BRIO (DAT de Nantes) |
Déjà sensibilisé aux enjeux d’égalité des chances et d’inclusion, il a été convaincu par « ce dispositif très concret et pragmatique » et « séduit par la qualité des projets soutenus et le suivi des actions […] avec des points réguliers ». En plus d’un soutien financier, les 8 collaborateurs de cette TPE ont accompagné l’association, La Cravate solidaire, en mécénat de compétences avec la simulation d’entretiens d’embauche.
|
L’association Brio fait également partie des 10 projets soutenus dans le cadre de la DAT à Nantes. Ellen Kouzoubachian, Responsable du programme, expliquait : « la DAT nous a permis de passer une nouvelle étape […], de recruter une personne supplémentaire et de pouvoir ainsi accompagner plus de lycéens. […] La DAT permet aussi d’intégrer un réseau d’entreprises engagées »
Du côté des associations, la DAT permet d’attribuer en moyenne 25 000 €/an par association grâce à la mobilisation de 3 à 4 nouveaux partenaires privés. Côté entreprises, 78% des montants collectés proviennent de TPE, PME et ETI, la DAT permettant de développer le mécénat social de ces acteurs locaux.
Dans les territoires, la DAT mobilise aussi les collectivités locales, acteurs incontournables du dispositif. A Melun Val de Seine, Denis Didierlaurent, conseiller communautaire, a témoigné du déploiement de la DAT sur son territoire. Pilotée par la Cité de l’Emploi, la DAT permet d’apporter des réponses complémentaires aux dispositifs existants et d’impulser une dynamique collective. « On a souhaité, dès le début, mettre tous les partenaires autour de la table pour avoir un comité de pilotage efficace, on a donc demandé au MEDEF, à la CCI, à Pôle Emploi, etc., de travailler avec nous » indiquait M. Didierlaurent.
Témoignages de représentants de l’Etat et des collectivités territoriales : la DAT en complémentarité des politiques publiques |
Au niveau national, la DAT a intégré dès 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté comme outil de prévention auprès des jeunes défavorisés : « Ces entreprises sont une opportunité pour sortir de la pauvreté » soulignait Cécile Tagliana, Commissaire à la lutte contre la pauvreté Ile-de-France. Convaincue de l’importance de l’évaluation d’impact des actions menées et de la nécessaire création de dynamiques locales sur ces problématiques, Cécile Tagliana soutient activement le déploiement de la DAT sur sa région. |
Notre enjeu est que les 97 clubs départementaux Les Entreprises s’engagent puissent se rapprocher des DAT (...) : un dispositif clef en main qui favorise la reconstruction des corps intermédiaires et une transformation profonde du rôle de l’entreprise dans la société.
En conclusion, Valérie Daher a synthétisé la Dotation d’Action Territoriale en trois points : « c’est un dispositif qui a un impact avéré sur les jeunes les plus défavorisés dans les territoires, qui mobilise concrètement des entreprises sur du mécénat social et qui permet aux associations de changer d’échelle en multipliant par deux ou par trois le nombre de leurs bénéficiaires […] pour aider ces jeunes à sortir de la précarité. ».
Si vous souhaitez rejoindre la démarche et piloter une DAT, contactez-nous !
Une prochaine session de formation sera lancée à la rentrée 2022.